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 When money become a source of Egoism ... | P.V. Maël

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Maithias L. Freeman
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    Maithias L. Freeman

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    When money become a source of Egoism ... | P.V. Maël _
    MessageSujet: When money become a source of Egoism ... | P.V. Maël   When money become a source of Egoism ... | P.V. Maël EmptyMer 7 Juil - 18:17

    « When Money Become A Source Of Egoism. »

    When money become a source of Egoism ... | P.V. Maël GaspardUlliel_03 When money become a source of Egoism ... | P.V. Maël 9870708
    Maël & Maithias



    Qu’on soit riche ou pauvre, qu’on soit spéculateur où économiste, que nos poches soit pleines ou non, la folie des grandeurs, ça nous à tous envahit un jour où l’autre. Le luxe, l’argent à volonté, la débauche, le champagne, le caviar… Il était de ces soirées où, enivrés par le parfum de l’envie excessive, l’on plongeait dans le monde disproportionné du prodigieux démesuré. Oui, ce soir, mon cœur battait à tout rompre. Des frissons convulsifs me faisaient trépigner tout entier, comme un enfant impatient qui attend sa surprise en se tortillant les doigts nerveusement, agité, animé de je ne sais quelle excitation supérieure nourrie par le rêve, les yeux recouverts d’un bandeau. J’avais perdu cette innocence de l’enfance, et il ne restait plus que de cette image mes mains emmêlées et mon attitude frénétique. Mes yeux étaient grands ouverts sur le monde, acceptant cette réalité si dérangeante quand on connaît la misère. Mais, à l’instant présent, j’avais tout oublié de ma condition, et j’observais les trois billets épars sur mon bureau d’un œil fasciné, hanté, habité.

    L’argent, cette valeur universelle et pourtant virtuelle qui naviguait de mains en mains, et comptes bancaires en comptes bancaires… On disait untel matérialiste ; c’était un pléonasme. Tous les hommes vivant dans notre société fondée sur le papier et les espèces l’étaient. Comment pouvait-on attribuer arbitrairement une valeur à un objet selon le principe bancal que représentait l’argent ?! Je m’étais toujours posé la question, et pourtant, il fallait bien vivre avec : sans argent, pas de vie, je l’avais rapidement compris. Sauf à dire que je me serais un jour exilé sur une de ces îles habitées par des tribus primitives au beau milieu du Pacifique…

    Bref, ce soir, cette interrogation sophiste n’avait aucune importance. Puisque, justement, la folle grandeur m’avait atteint. Mon visage rayonnait, un sourire radieux ancré sur mes lèvres séchées. D’un geste vif et déterminé, une lueur indescriptible peinte dans mes yeux, je saisissais mes derniers sous amarrés au port miséricordieux de mon océan d’impécuniosité. Que Lucifer me garde ; l’argent avait pour moi une toute autre valeur désormais. Ces billets verts à l’encre effacée représentaient un dernier espoir, une dernière étincelle dans ma vie bornée par la tristesse. On dit que l’Homme qui n’a plus rien à perdre est le plus Dangereux. J’espère surtout que ce serait la chance qui guiderait mes pas en cette nuit prochaine. Je sortis, vêtu de mon long manteau noir, et de mon pantalon en tissu. Mes seuls et derniers vrais vêtements. La porte claquait dernière moi, résonnant dans l’immeuble entier, bruit mat et accablant de l’espoir révolté. Je survolais les marches atones de pierre, sentant me pousser des ailes, aussi sombres soit-elles.

    Je traversais une rue, tournais à un carrefour, dépassait bientôt le quartier délabré pour rentrer dans le centre ville. J’admirais les voitures qui passent, les gens qui marchent, collait mon nez aux vitrines… Je ne m’étais plus senti aussi vivant depuis des années. Chaque geste me semblait nouveau, chaque objet me paraissait concourir avec la 7eme merveille du Monde, et mes yeux de briller de milles feux dans la nuit irlandaise. Il faisait froid, mais j’avais chaud. Des gouttes de sueur perlaient sur mon front marqué de rides.

    Et j’arrivais enfin. Le bâtiment me faisait face, dans toute sa splendeur. L’enseigne illuminée éclairait la rue entière, et dérangeait le regard, où que celui-ci se dirige. Quand à moi, j’étais fiévreux. Je croyais avoir trouvé le paradis. Dans ma poche, ma main frotta les billets l’un contre l’autre, comme pressée de les jeter sur une table au tapis vert.
    Le Casino. L’endroit où tout le monde peut gagner. Des colonnes en style grec supportaient un arc de marbre sur lequel dansaient des lettres multicolores ; les grandes portes aux vitres teintées en noir étaient surveillées par quelques vigiles à la mine sévère. J’entrais, mon chemin guidé par un tapis rouge, étonnamment propre pour le nombre de joueurs qui avaient du le fouler de leurs semelles pointues. Lorsque je traversais la double porte, je m’émerveillais. À l’intérieur, les gens s’agitaient et accomplissaient une valse qui m’était encore inconnue ; la valse de l’argent. Les murs, blanc paillette, reflétaient la lumière des couronnes de bougies suspendues au plafond. Me dirigeant vers l’accueil, je demandais les fameux « chips » en déversant les billets de ma poche. La femme au sourire hypocrite me tendait mon équivalent en jetons. Dans ma précipitation, j’accourrai vers la première table et observais le jeu ; certains joueurs avaient la mine sombre, alors que d’autres n’en finissaient plus d’exploser de joie. Comme quoi… Lorsque mon tour vint enfin, mes yeux pétillaient de malice. J’avançais prudemment quelques jetons sur le tapis, ma main rechignant à se séparer de cette monnaie propre au monde du Jeu…

    Et je gagnais. Après 4-5 tours de black-jack, une tour commençait à s’amasser devant moi. La chance semblait de mon côté. J’aurais voulu jouer toute la soirée, mais seul un cri de rage me détourna de mon objectif …
    Table 7. Elle tempêtait bruyamment, de toutes ses forces, furieuse : « on l’avait poussée, on l’avait écartée alors que c’était à elle de jouer, c’était du vol, de la délinquance. C’était inacceptable … » Elle pointait du doigt dans la foule. Du regard, je tentais de cibler celui qu’elle désigne, comme pour trouver le coupable d’un meurtre… Lui ?! Coïncidence. J’arquais un sourcil et quittais ma table pour me rapprocher. Je le hélais, autant pour lui signaler ma présence que pour le remettre dans le droit chemin :

    - Maël !

    Simple, mais efficace. Il se retourna…
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